Candida
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 |  Sujet: La Médecine Antique  Dim 14 Mar 2010 - 14:02 | |
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La Médecine Antique
1) Des Débuts Insulaires
La médecine rationnelle est apparue en Grèce, plus précisément dans l’île de Cos au 5ème siècle av JC. Elle se caractérise à la fois par le souci de se soumettre aux symptômes (donc de donner la priorité à leur observation précise) et par l’usage constant de l’esprit critique exercé par le médecin sur lui-même. Les médecins appartenant à l’école de Cos n’attachaient aucune importance aux grandes théories, plus philosophiques que scientifiques, concernant la nature du corps humain.
Ils se voulaient (et ils l’étaient) avant tout des cliniciens, attachés à la réalité concrète plutôt qu’aux spéculations intellectuelles, et aimés d’un esprit de modestie qui leur faisait choisir en matière de soins, les moyens les plus discrets et les plus simples. Ils avaient aussi le soucis de la psychologie du malade et professaient qu’un véritable médecin doit toujours penser que l’être humain ne se réduit pas à un corps, mais doit être pris en compte dans son ensemble.
2) Hippocrate le Grand
Le plus grand nom de cette école est celui d’Hippocrate le Grand, né à Cos en 460 et mort vert 377. Une soixantaine d’écrits, connus sous le nom de Corpus hippocratique, lui sont attribués, mais si tous portent la marque de sa pensée et de son enseignement ; il est tout à fait possible qu’il n’en ait pas écrit un seul personnellement. Il faut y voir sans doute une production collective de l’école de Cos. Il en est de même du fameux Serment d’Hippocrate qu’aujourd’hui tout nouveau médecin doit prononcer à l’issue de sa soutenance de thèse, et dont on pense qu’il fut imaginé par un groupe de médecins appartenant à cette école.
Reste qu’Hippocrate de son vivant même, était suffisamment célèbre pour que son contemporain Platon le mentionne à plusieurs reprises dans ses dialogues. Plus tard, la légende s’empara de lui et on lui attribua des guérisons miraculeuses dont le récit l’aurait sans doute beaucoup surpris. On peut en tout cas voir en lui le véritable fondateur de la science médicale.
3) Un Essor Spectaculaire
Bien d’autres écoles se sont succédé en Grèce, notamment à Alexandrie, foyer de la vie scientifique à partir du 3ème siècle, où fut pour la première fois pratiquée la dissection humaine permettant ainsi à l’anatomie et à la physiologie d’accomplir des progrès considérables. Le plus grand savant dans ce domaine fut Érasistrate qui créa l’anatomie comparée de l’Homme et de l’animal et qui le premier étudia les circonvolutions du cerveau ainsi que le système cardiovasculaire.
On peut également citer l’école « empirique » caractérisée par le rejet de la science théorique, l’école « méthodique » née au 1er siècle av JC qui se réclamait de l’atomisme épicurien et expliquait les maladies par une perturbation de l’agencement des atomes composant le corps, l’école « pneumatique » apparue un siècle plus tard qui se rattachait au stoïcisme et faisait dépendre tout l’état de santé du pneuma (souffle vital animant toutes les parties du corps), et l’école « éclectique » qui empruntait des éléments à toutes les autres.
4) Des Progrès Décisifs
En fait, au 2ème siècle av JC, Rome avait supplanté Alexandrie comme centre de gravité du monde méditerranéen, mais la science médicale demeurait l’apanage des Grecs, tel Asclépiade de Pruse. Celui-ci identifia le paludisme et, partisan des médecines douces, fut l’inventeur de l’hygiène de vie en tendant à la prévention des maladies par diverses méthodes dont la gymnastique et les bains.
Il fonda à Rome au début du 1er siècle av JC une faculté de médecine privée à laquelle devait s’ajouter en 14 de notre ère une schola medicorum publique.
Héraclide de Tarente spécialiste de pharmacologie est le premier à avoir utiliser l’opium comme sédatif et analgésique. Galien de Pergame (2ème siècle ap JC), dont l’œuvre apparaît comme une magistrale synthèse des différentes doctrines, fut malgré une fâcheuse tendance au finalisme providentiel, un physiologiste de premier ordre et dans la lignée d’Asclépiade, un excellent hygiéniste.
On s’accorde à voir en lui le plus grand médecin après Hippocrate. Tous 2 faisaient autorité encore au 17ème siècle, d’où l’expression citée par le poète comique Regnard qui raillait en ces termes les contradictions médicales « Hippocrate dit oui mais Galien dit non ».
5) Un Romain parmi les Grecs
Au milieu de tous ces Grecs se détache tout de même un auteur latin, le seul qui se soit illustré dans ce domaine : Cornelius Celsus, sui n’était pas un médecin mais un polygraphe, c’est à dire un auteur qui écrit sur des thèmes variés. Ses traités, tous perdus, portaient aussi bien sur le droit que sur l’agriculture ou la rhétorique.
Il a intelligemment vulgarisé la médecine de son temps, mais il ne lui a fait accomplir aucun progrès, même s’il est le premier à avoir décrit l’opération de la cataracte et si certains traités de médecine moderne mentionnent encore le « quadrilatère de Celse » qui énonce les symptômes qui signalent qu’une plaie est infectée : tumor, rubor, calor, dolor.
Source Caesarweb
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