Candida Chanteuse / Championne de Foot
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| Sujet: Première Renaissance (1400-1500 ) Sam 6 Fév 2010 - 21:44 | |
| Première Renaissance (1400-1500 ) La "Première Renaissance" désigne l'art toscan entre 1400 et 1500 (Quattrocento - XVe siècle). Les recherches dans les domaines de la perspective et des proportions, la conception nouvelle du portrait comme représentation de l'individu et les débuts du paysage sont les grandes innovations de cette période. Du point de vue artistique, la voie entreprise est celle du "naturel", d'une représentation destinée à la profonde "compréhension de la nature".
Contexte politique et artistique
Tout au long du XVe siècle, Milan est entièrement dominée par le "gothique international". Après le retour des papes d'Avignon (1376) et le schisme qui s'en suivit (1378-1417), Rome joue tout d'abord un rôle négligeable. Par sa situation géographique, la Lombardie est davantage liée aux pays d'Europe du Nord qu'avec le centre de l'Italie. Les Sforza y sont les commanditaires les plus importants. Quant à la République de Venise, qui est en fait une souveraineté féodale, elle subit une forte influence byzantine en raison de son ouverture économique.
Depuis le XIIe siècle, Florence est en revanche gouvernée par les citoyens de la ville. C'est l'administration municipale qui passe les commandes de grande envergure. Ainsi contrairement à ce qui se passe dans le Nord de l'Italie, la culture florentine est marquée par la bourgeoisie. En revanche, pour la noblesse et le clergé, la tradition est toujours un gage de légitimité et elles entendent la perpétuer; la préservation des formes héritées est donc pour elles un propos naturel.
Ainsi, la Première Renaissance est un mouvement porté essentiellement par la bourgeoisie. Ce mouvement va mener l'art d'une conception théocentrique du monde, qui prend donc le divin pour référence, à une image anthropocentrique du monde, où c'est l'homme qui est passé comme mesure. Profanisation de l'art ?
1401 - Le concours pour la deuxième porte en bronze du baptistère de Florence est considéré comme l'acte fondateur de la Renaissance artistique. Chronologiquement, ce sont tout d'abord des sculpteurs (Ghiberti, Donatello) qui substituent à la statue habillée la figure en pied de l'époque moderne et qui créent un type de relief permettant la représentation naturelle d'un très grand nombre de figures composant des scènes d'une spatialité jusqu'alors inconnues.
Les emprunts à l'Antiquité sont évidents dans les trois disciplines artistiques; ainsi, les statues de Donatello font revivre la statue en pied qui distingue le côté de la jambe d'appui, tendue et le côté de la jambe libre détendue.
Vers 1420, Brunelleschi remplace l'architecture gothique par des concepts qui d'une part ramènent les oeuvres à des dimensions plus humainement compréhensibles et qui reprennent d'autre part les différents éléments de l'architecture antique de Rome.
A partir de 1424 et pendant une période très brève de cinq ans, suivent les peintures de Masaccio dont les oeuvres montreront la voie à tout le XVe siècle par leur représentation de l'espace et des corps. Alors qu'au XIVe siècle, le traitement de l'espace et du corps s'appuie avant tout sur des valeurs empiriques, à partir de 1420 on explore les lois qui les régissent (perspective, proportions) et de nombreux traités donnent des outils théoriques à la pratique. Ainsi, Alberti présente la théorie la plus approfondie de la perspective renaissante dans son traité De Pictura (De la peinture, 1425).
Lorsqu'à la fin des années 1430, Piero della Francesca arrive de sa province natale pour travailler à Florence, il est confronté à une diversité déroutante de courants artistiques : certains comme Fra Angelico s'attachent à doter la peinture sacrée d'une valeur humaniste, d'autres comme Uccello construisent des univers de fantasmes logiques; d'autres encore préfèrent explorer en profondeur les capacités mimétiques de l'art : c'est le cas de Masaccio dont les fresques avaient provoqué un véritable choc culturel. Il se mit alors en quête d'un système de peinture universel, synthétique, susceptible d'unifier les oppositions formelles et de proposer un modèle reproductible. La foi qu'il avait dans les capacités des mathématiques à rationaliser la perception du monde se retrouve dans la Flagellation du Christ (1444-1450), l'un des exemples les plus éclatants de l'emploi d'un théorème dans la peinture.
Après le milieu du siècle, on assiste à des transformations stylistiques dans tous les genres artistiques, transformations qui sont marquées par les signes nombreux d'une "regothisation" : - le grand "jaillissement" qui caractérise les premières décennies du siècle - représentation convaincante du corps, de l'espace et du paysage dans leur manifestation globale - est suivi de la minutieuse élaboration du détail dans le domaine du rendu exact des corps, de l'environnement architectural et du paysage. Le moyen approprié est la ligne et non le modelé des grandes formes. Cette voie s'annonce dans l'oeuvre de Botticelli, Filippino Lippi et Luca Signorelli
- avec l'accroissement de ses richesses et de son pouvoir, la bourgeoisie a soif de briller du même éclat que les cours. La décoration de la chapelle du Palazzo Médici par Gozzoli est l'oeuvre la plus significative de ce revirement.
Source Edelo.net
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